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Déclaration du maire de Saint-Gervais Remontées mécaniques du Mont-d'Arbois : le chant du cygne Ou quand le maire de Megève tente de pousser les élus Saint-Gervolains à la faute

Si le dossier est compliqué à comprendre pour un néophyte, le dernier épisode est très facile à comprendre.

1)     Les Conseils municipaux des communes de Megève et de Saint-Gervais s’étaient accordés pour une date commune de fin de contrat de DSP pour les remontées mécaniques du Mont d’Arbois à cheval sur les 2 communes le 15/04/2024.

2)     Le projet de recherche d’un nouveau délégataire pour l’ensemble de ce domaine dit des Crêtes ayant échoué, en raison de la décision unilatérale du Maire de Megève, seule mandataire de ce groupement, de stopper la procédure (cette version de l’histoire est la même pour les élus et conseils de Demi-Quartier et de Saint-Gervais).

3)     Le 13 mars 2024, face à cette situation incompréhensible, pour assurer la continuité du service public le Conseil municipal de Saint-Gervais a décidé, à l’unanimité, de lancer une procédure d’urgence dite de gré à gré afin de trouver un exploitant pour le domaine des Crêtes (parties Saint-Gervolaines des installations de la Princesse et du Mont d’Arbois).

·       Durée proposée 18 mois : du 15/04/2024 au 15/10/2025

·       Deux candidats consultés SARMM et STBMA

·       Un seul fait une offre la SARMM, la STBMA indiquant ne pas pouvoir en faire car n’ayant pas le contrat de la partie inférieure de ces remontées mécaniques.

·       M. Mathieu DECHAVANNE, PDG de la SARMM,refuse la durée de 18 mois car l’exploitation d’été est très déficitaire, et propose 13,5 mois, soit une fin de contrat au 31/05/2025. Le Conseil municipal pour permettre d’assurer le fonctionnement du service public, est contraint d’accepter cette seule offre par délibération du 10/04/2024.

4)     Ce même jour, le 10/04/2024, le maire de Megève, ayant parfaitement connaissance de la procédure engagée par le Conseil municipal de Saint-Gervais, fait délibérer le Conseil municipal de Megève pour consentir par avenant, et donc sans aucun respect de la procédure de mise en concurrence, une durée supplémentaire de 24 mois, à la DSP de la SARMM pour la partie mégevane de ces installations, et fixer ainsi un terme au 14 avril 2026.

5)     Une attitude bien surprenante du Préfet et des services de l’Etat. Le Préfet, le Sous-Préfet, le service du contrôle de légalité, ont validé sans rien dire des dates de fin de contrat différentes pour de mêmes remontées mécaniques contre tous les principes de droit et les remarques de la Chambre Régionale des Comptes !

BIEN TENTE – MAIS MANŒUVRE FRAUDULEUSE DEJOUEE

C’est donc bien en parfaite connaissance des faits et du droit et donc volontairement, que les dirigeants de la SARMM, les élus mégevans ont fixé une fin de contrat différente de celle du contrat saint-gervolain avec l’arrière-pensée de forcer les élus saint-gervolains à confier sans autre forme et sans respect du droit, la partie de leurs remontées mécaniques au seul exploitant pouvant les faire fonctionner la SARMM qui détient le contrat pour le bas jusqu’au 14/04/2026.

Seuls les naïfs peuvent imaginer et faire croire que la SARMM pourrait faire fonctionner ces installations après le 01/06/2025 sans la partie Saint-Gervolaine !

DERNIERE TENTATIVE POUR FORCER LA MAIN AUX ELUS SAINT-GERVOLAINS

Par une correspondance du 20 juin 2025, Madame le Maire de Megève m’accuse d’avoir unilatéralement décidé de la fermeture des remontées du Mont d’Arbois, alors qu’elle n’est que la conséquence de la fin du contrat (31/05/2025) demandée par le délégataire la SARMM, dont la commune est actionnaire au travers d’une SEM. A double titre Madame le Maire ne peut pas l’ignorer.

Elle m’enjoint de rétablir le service pour cet été et le prochain hiver et m’indique que le délégataire mégevan, la SARMM, est bien entendu prêt à exploiter le service public dès cet été.

UN PIEGE GROSSIER

La ficelle est un peu grosse et bien évidemment, les élus saint-gervolains ne tomberont pas dans le piège de confier à un exploitant, sans respect de la procédure de DSP de mise en concurrence, la gestion de ses installations.

UNE MANŒUVRE DELICTUELLE

Au-delà du machiavélisme de ces actes,ils constituent un délit qu’en ma qualité d’Officier de police judiciaire, je me dois de dénoncer auprès du Procureur de la République. C’est pourquoi j’ai saisi par correspondance du 7 juillet 2025 le Procureur de la République de Bonneville, sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale, pour signaler des faits de favoritisme, prise illégale d’intérêt et complicité commis par toutes les personnes ayant contribué à la réalisation de ces délits, quelle que soit leur fonction : élus, dirigeants, fonctionnaires….

Il lui appartient d’instruire ce dossier et de diligenter les poursuites qu’il jugera utiles.

Cette correspondance a été lue in extenso lors de la séance publique du Conseil municipal du 09/07/2025. Malheureusement le seul quotidien du département LE DAUPHINE LIBERE n’en a pas reproduit l’information.

 

Jean-Marc Peillex,

maire de Saint-Gervais