Saint-Gervais, le 17 juin
Madame la Présidente, Madame et Monsieur les assesseurs,
J’ai été convoqué aujourd’hui mardi 17 juin 2025 pour comparaitre devant votre Tribunal pour des faits relevant de la prise illégale d’intérêts par un élu public dans une affaire dont j’aurais assuré l’administration ou la surveillance.
Je suis tout d’abord particulièrement surpris de comparaitre devant vous alors même que je n’ai jamais été entendu ou interrogé sur un délit de prise illégale d’intérêts et qu’ainsi j’ai été privé du droit de pouvoir apporter avant cette décision les explications et les preuves que la commune de Saint-Gervais que je représente aurait été en droit d’apporter. Cela ne fait que conforter ma conviction que ce procès qui m’est fait ce jour est totalement injustifié et surtout inéquitable. C’est un procès politique orchestré de façon machiavélique par quelques justiciers à la probité douteuse et qui a reçu une oreille attentive des services de la DDT et donc du Préfet.
Les enquêteurs ont fouillé ma vie, mes comptes bancaires, épluché 6.885 emails, tous mes sms, enquêté constamment à charge et sont même allé jusqu’à interroger un restaurateur pour savoir si je payais mes additions… Ils n’ont rien trouvé mais je suis poursuivi !
Ces méthodes intrusives laissent des traces indélébiles. Je ne l’oublierai jamais.
OUI la droiture des élus, la rigueur des services communaux, le respect scrupuleux du droit par les fonctionnaires qui plus est par ceux qui ont prêté serment devant votre Tribunal a dérangé une poignée d’habitants, résidents secondaires pour la plupart, qui ont fait l’objet des constats d’infraction aux règles d’urbanisme rédigés par le fonctionnaire en charge de l’urbanisme, assermenté par votre Tribunal :
- Démolition de constructions en zone N1 sans autorisation,
- Création de routes en zone N1 alors que c’est interdit !!!!
C’est ainsi qu’est née l’association de sauvegarde du plateau de la Croix, dont d’ailleurs la Présidente vient de faire l’objet d’un constat d’infraction pour travaux sans autorisation d’urbanisme !
Certes cela confirme bien la citation du polémiste du Bellay « la meilleure défense, c’est l’attaque ! »
C’est ainsi que ce sont eux qui se sont groupés pour dénoncer 6 ans après la délivrance des autorisations d’urbanisme des soit-disant irrégularités commises non par la commune mais bien évidemment par le maire que je suis, la cible qu’ils ont décidé d’abattre, sans que les institutions de l’Etat et de la justice ne s’en émeuvent depuis plusieurs années.
Dans le dossier dit des « chalets de luxe » du Plateau de la Croix à Saint-Nicolas de Véroce, comme deux journalistes du seul quotidien du département se plaisent à en faire les gros titres, friands de tout ce qui peut salir des élus, l’ensemble de l’enquête a été menée à charge, constamment à charge, pour tenter d’éliminer PEILLEX, le maire qui fait ce qu’il dit et qui dit ce qu’il fait.
Toutes les questions des gendarmes-enquêteurs ont été orientées pour faire dire que je serais un voyou, un malhonnête, voire un criminel. Toutes les auditions ont été orientées, tant dans le choix des personnes auditionnées, uniquement celles qu’ils croyaient êtres des opposants pressés de me charger, mais qui ne m’ont pas chargé, que dans les questions posées, sans qu’à aucun moment il ne soit possible de relater les faits et le droit. Il a même fallu que je demande l’audition de ma 1ère adjointe déléguée à l’urbanisme, responsable de la commission des permis de construire, signataire des autorisations d’urbanisme que les enquêteurs négligeaient d’entendre.
Je suis maire depuis 24 ans, élu depuis 42 ans, si j’étais un voyou, commettant crimes et délits comme l’ont affirmé cette poignée de personnes, il y a longtemps que je ne serais plus un élu de la République.
Au contraire le redressement de la commune depuis 2001, sa gestion ont été salués par tous, d’abord les habitants au travers de leurs votes, mais aussi les services de l’Etat, les services de contrôle des élus, la Chambre Régionale des Comptes dans son rapport de 2019. Cette juridiction est tellement crainte par les élus qu’en recevoir des compliments est rare, très rare.
Je suis fier avec mes équipes municipales, avec les employés de la commune, d’avoir totalement transformé Saint-Gervais, de lui avoir redonné sa place de grande station. Cela s’est toujours fait dans le strict respect du droit, depuis 2001 il n’y a jamais eu aucune place pour les tentatives de corruption, tout le monde le sait et personne ne s’y amuse, même les chocolats qui me sont offerts sont donnés aux fonctionnaires !
Je suis fier aussi qu’on me reproche ma pugnacité à rechercher des financements publics ou privés pour permettre la réalisation la plus rapide possible des projets de la commune, nouveau pont, réhabilitation des églises, chapelles, maison forte…, construction ou réhabilitation des installations et bâtiments scolaires, sportifs…, construction de l’ascenseur valléen, de l’ascenseur des thermes, le tout en baissant les taux des impôts locaux depuis plus de 10 ans pour les ramener en 2025 aux montants inférieurs à ceux de 2001, il y a 25 ans !
Je n’ai pas honte d’être élu et d’agir en véritable chef de village.
Je n’ai pas honte d’avoir fait poursuivre toutes celles et tous ceux qui bafouent le droit, font jouer relations et protections et font agir associations revanchardes. Cette procédure pénale laisse également croire que le maire rédigerait les arrêtés, ferait des actes irréguliers, des faux en écriture, cautionnerait des infractions…. Je travaille déjà 70h00 par semaine au service de ma commune et de ses habitants, le croire ferait de moi un surhomme.
Mais qui en 2025 peut croire qu’une commune de la taille de celle de Saint-Gervais, surclassée 20 à 40.000 habitants, fonctionne dans l’opacité. C’est tout le contraire, la porte de mon bureau est constamment ouverte mais surtout qui peut croire que c’est le maire qui décide tout ? C’est oublier ou ignorer que :
- Le maire n’est que l’exécutant des décisions prises par le Conseil municipal,
- Le maire, s’il a des pouvoirs délégués pour faciliter la gestion, est obligé d’en rendre compte à la plus proche séance du Conseil municipal,
- L’instruction administrative, technique et juridique des demandes d’autorisations d’urbanisme est faite par les seuls services municipaux. Leur rédaction est faite par l’instructeur qui a prêté serment devant le Tribunal puis le directeur général des services en vérifie la légalité. Comment peut-on penser que ces fonctionnaires accepteraient de rédiger des faux ?
- Les courriers de réponse sont rédigés par les services et non pas par le maire ou des élus, puis validés par le directeur général des services, qui s’ils sont conformes les met à la signature de l’adjoint délégué ou du maire. Comment penser que le Directeur Général des Services accepterait de laisser rédiger des actes irréguliers ou illégaux sans les dénoncer ?
- Le texte des arrêtés interruptifs de travaux a été rédigé par le Procureur de la République de Bonneville, c’est dire les précautions d’usage et de droit dont s’entourent les services de la commune !
- Les services de l’urbanisme sont assaillis depuis 2022 par les demandes de membres de l’association du plateau de la Croix ou de FNE de transmettre copie de nombreux permis de construire. Face à cette situation, il est clair que les services municipaux sont encore plus vigilants dans la rédaction des réponses aux courriers.
- S’agissant de la réponse au courrier envoyé par l’Association de sauvegarde du plateau de la Croix, aucun élu n’a écrit la réponse. C’est la juriste de la commune, précédemment juriste-assistant placée auprès du Tribunal judiciaire de Bonneville qui en a fait librement la rédaction. Comment penser qu’elle ait pu rédiger une réponse qui relèverait de la prise illégale d’intérêt et fait prendre un risque aux élus ? Si elle avait subi des pressions de qui que ce soit, elle l’aurait immédiatement dénoncé auprès du Procureur de la République.
Je n’ai jamais quant à moi, et pas plus que d’autres élus de la commune de Saint-Gervais, ni influencé, ni rédigé des décisions qui seraient contraires au droit.
L’opération de destruction a été engagée par ces quelques personnes, mais surtout par Monsieur Charles HEDRICH dont le fils a commis au printemps 2022 de graves infractions aux règles d’urbanisme qui ne sont d’ailleurs toujours pas jugées, plus de 3 ans après.
C’est ainsi qu’au travers de plus de 700 emails envoyés urbi et orbi par différentes adresses emails, au Président de la République, au Parquet en passant par la presse locale et nationale, j’ai été accusé par Monsieur Charles HEDRICH d’à peu près tous les crimes et délits listés par le code pénal :
• Infractions aux règles des marchés publics
• Prise illégale d’intérêt
• Non-respect de l’obligation de réserve
• Propos racistes
• Appels publics au meurtre
• Travaux dissimulés
• Non déclaration d’ISF
• Soupçon d’évasion fiscale
• Faits de corruption
• Soupçons d’abus de faiblesse sur personne vulnérable
• Délit de favoritisme
• Homosexualité
• Soupçons de pédophilie
• Cocaïnomane
Et la cerise sur le gâteau, accusé du viol d’un mineur aux Contamines en 2016, heureusement dans l’enregistrement de la conversation téléphonique de 50 minutes, Monsieur Charles HEDRICH avoue que je ne suis pas le violeur !!! C’est cet enregistrement d’une conversation téléphonique entre Monsieur Charles HEDRICH et une de ses entreprises à qui il doit une importante somme d’argent, qui m’a été récemment communiqué. Pendant plus de 50 minutes au lieu de traiter de sa dette, Monsieur HEDRICH martèle à plusieurs reprises que son objectif est « LA MISE A MORT » de PEILLEX, et qu’il est à la manoeuvre, avec l’oreille de la gendarmerie et du Parquet selon ses affirmations. Il se dit prêt à débourser 100.000€ voire 300.000€ pour arriver à ses fins.
Cet enregistrement, les Parquet de Bonneville et d’Annecy, les services de l’Etat en ont parfaite connaissance puisqu’ils leur ont été adressés par la commune, tout comme deux autres enregistrements transmis en septembre 2024 qui relatent les actes criminels commis par Monsieur Charles HEDRICH en ayant séquestré son maitre d’oeuvre, Monsieur BENEZECH, qu’il a attaché et ligoté sur une chaise puis molesté !!! Tels sont les faits qui ressortent des enregistrements des échanges téléphoniques intervenus avec Messieurs AYOT et BERNARDI. Tout cela montre de quoi est capable Monsieur HEDRICH. Face à cette capacité de violences, à ces menaces, je n’ai eu aucune réponse du Parquet et des représentants de l’Etat, seul un silence assourdissant face à des menaces mafieuses de « MISE A MORT » d’un élu.
Quand un élu de la République, issu du suffrage universel, est ainsi menacé d’être MIS A MORT sans que ni l’Etat, ni la justice ne s’en inquiète, c’est la République qui devient détestable et détestée des français.
Si les maires sont les personnages politiques préférés des français et pratiquement les seuls à être obtenir leur respect, mon quotidien depuis plusieurs années que je vous livre aujourd’hui montre une fois de plus que nous ne sommes pas protégés dans l’exercice de nos missions mais au contraire considérés comme des suspects à priori.
Il est temps que les habitants de ma commune connaissent le vrai calvaire qu’on me fait vivre depuis toutes ces années, aux conséquences indéniables sur ma santé et sur ma vie, comme en a attesté le médecin légiste que j’ai consulté à la demande du Parquet de Bonneville dans le cadre des procédures de diffamation et de harcèlement engagées à l’encontre de Monsieur Charles HEDRICH et qui n’ont pas abouties. Ainsi mes nuits se résument désormais à des espaces de sommeil d’une ou deux heures.
C’est pourquoi j’ai décidé de rendre publics ces enregistrements. Ces actes et ces menaces doivent être connus de tous. Ils ne peuvent plus être tus et cachés aux français et à ceux qui veulent protéger leurs élus.
Pour ma part, quelle que soit la décision de votre Tribunal, je n’oublierai jamais et je ne pardonnerai jamais à toutes celles et à tous ceux qui ont voulu me trainer dans la boue et décidé ou cautionné ma « MISE A MORT ».
Jean-Marc PEILLEX, Maire de Saint-Gervais les bains, Président de la Communauté de Communes Pays du Mont-Blanc, vice-Président du Conseil départemental de Haute-Savoie